Le blog sur la gestion du temps et des ressources humaines

Construire un modèle d’entretien efficace

Table des matières

Les enquêtes et entretiens internes sont un outil central de gestion des ressources humaines. Ils permettent de mesurer la satisfaction, d’identifier des leviers d’amélioration et de renforcer la relation entre collaborateurs·trices et entreprises. Ces moments d’échange sont façonnés par la culture d’entreprise qu’ils permettent de renforcer. Pour que les entretiens soient vraiment utiles, il est essentiel de concevoir des trames adaptées, que tipee rend possible par le biais des modèles. 

Un questionnaire bien élaboré permet de guider la discussion pour un échange constructif qui peut être transformé en décisions concrètes. Des entretiens bien réalisés représentent un outil puissant pour améliorer les performances, la collaboration et poser des objectifs.

Quelle durée pour un entretien ?

Dans tipee, vous pouvez créer toute une palette de modèles. Les entretiens annuels ou de développement sont typiquement des échanges plus longs, souvent menés comme des conversations ouvertes. On peut également facilement mener de courts entretiens qui permettent de mesurer la satisfaction sur un sujet particulier. 

Généralement, la longueur d’un questionnaire influence directement la qualité des réponses.

  • Trop long → baisse de concentration, réponses mécaniques, voire abandon avant la fin. Par exemple, il a été constaté que des questionnaires trop lourds réduisaient la participation et produisaient des verbatims moins exploitables.

     

  • Trop court → réponses superficielles, absence de nuances, incapacité à identifier les vrais leviers d’action.

 

👉 En pratique, combiner des questions quantitatives et qualitatives est considéré comme une bonne pratique. Pour de grandes structures, il peut être pertinent de tester les questionnaires avant diffusion.

💡 Le conseil de tipee

  • Entretien annuel ou de développement : 45 à 60 minutes d’entretien sont idéales, donc environ 10 à 15 questions. Cela permet d’aborder les sujets essentiels (objectifs, compétences, motivation, collaboration) sans transformer l’entretien en marathon.
  • Entretien de sortie (exit interview) : cet entretien est généralement plus court, une trentaine de minutes peut suffire (selon la situation et le rôle de la personne, bien entendu).  5 à 8 questions ciblées suffisent pour comprendre les raisons du départ et recueillir un feedback constructif.
  • Pulse surveys (mini-questionnaires réguliers) : 3 à 5 questions rapides pour prendre le pouls des équipes sans alourdir leur quotidien.
+ %

Augmentations des droits de douane américains

Secteurs touchés (horlogerie, pharmaceutique, mécanique de précision

%

Part des exportations suisses concernées

Les types de questions

La recherche en sciences sociales montre que les résultats d’une campagne d’entretiens peuvent varier fortement selon le type de questions et l’échelle utilisée.

Dans tipee, on peut utiliser des questions ouvertes, de type qualitatives (format texte) ou des questions fermées, de type quantitatives (échelle de satisfaction, question à choix multiple, etc.).

  • Un questionnaire constitué uniquement de questions fermées produit des chiffres faciles à comparer, mais qui ne permettent pas d’expliquer les réponses des équipes.

     

  • Un questionnaire constitué uniquement de questions ouvertes génère beaucoup de verbatims, mais rend l’analyse chronophage et parfois subjective.

     

👉 En pratique, combiner des questions quantitatives et qualitatives est considéré comme une bonne pratique. Pour de grandes structures, il peut être pertinent de tester les questionnaires avant diffusion.

💡Le conseil de tipee

Ne mélangez pas trop les types de questions utilisées. Choisissez 2-3 types de questions (par exemple format, texte et choix multiple) que vous réutiliserez dans vos entretiens. Veillez à rester cohérent au fil du temps et des entretiens pour permettre des comparaisons.

Utiliser des questions de type qualitatif ou quantitatif ?

💡Le conseil de tipee

Ne mélangez pas trop les types de questions utilisées. Choisissez 2-3 types de questions (par exemple format, texte et choix multiple) que vous réutiliserez dans vos entretiens. Veillez à rester cohérent au fil du temps et des entretiens pour permettre des comparaisons.

Pour certaines entreprises, les entretiens sont un moment d’échange qu’on souhaite encadrer avec des modèles d’entretiens sans pour autant rendre ces échanges “analysables” à plus grande échelle. Pour d’autres structures, pouvoir comparer l’évolution de certains indicateurs au fil du temps ou entre les équipes est fondamentale. Avant de se lancer dans la rédaction des modèles, il est donc crucial de se demander de quelle manière les réponses seront traitées. 

Que ce soit lors d’un entretien annuel ou au fil de l’année, il est intéressant de trouver un équilibre entre des questions qualitatives (ex. question ouverte)  et quantitatives (ex. échelle de satisfaction). 

  • Que du qualitatif ?  Beaucoup d’informations parfois difficiles à synthétiser et retours subjectifs

  • Que du quantitatif ? Chiffres clairs, mais interprétation limitée, risque de passer à côté de signaux faibles.

Exemple concret : un score de 2,3/5 à la question “Comment évaluez-vous la communication interne ?” aurait tendance à alerter. Ce chiffre seul ne dit rien des causes (contenu, fréquence, canal), sans quelques commentaires, le chiffre reste donc abstrait.

Au contraire, si on observe un turnover élevé dans une structure et qu’un département qui ne souffre pas de ce phénomène est identifié, des indicateurs pourraient servir à aiguiller la direction sur ce qui se passe bien dans cette équipe et qui pourrait être généralisé au sein de l’organisation.

Le NPS interne

Le Net Promoter Score (NPS) est largement utilisé dans les entreprises suisses comme indicateur simple de climat interne. Il permet une lecture rapide et un suivi dans le temps. Soulignons tout de même les limites de cet outil : 

  • Un score négatif met en lumière un malaise, sans en préciser les causes.
  • Un bon score global peut masquer des problèmes spécifiques à certains départements.

👉 Conséquence : le NPS est utile comme thermomètre, mais ne peut être l’unique outil. En effet, les attentes des collaborateurs sont multidimensionnelles (autonomie, reconnaissance, digitalisation, bien-être), ce qu’un simple NPS ne peut capturer.

Comment calculer le NPS interne? 

La question de base :
Recommanderiez-vous cette entreprise comme lieu de travail à un ami ou collègue ?”

Échelle de réponse : de 0 (pas du tout) à 10 (absolument).

Calcul :

  • Promoteurs = 9–10
  • Passifs = 7–8
    Détracteurs = 0–6

    eNPS = % Promoteurs – % Détracteurs

     

👉 Exemple : si 50 % de promoteurs, 30 % de passifs, 20 % de détracteurs → eNPS = +30.

Comment interpréter ce chiffre ? 

Il est intéressant de suivre le NPS interne et de comparer les résultats entre équipes. On peut également se demander ce qui est considéré comme un “bon” eNPS en Suisse ? Toutes les entreprises ne sont pas égales puisque la taille, le secteur d’activité ou la maturité vont influencer ce chiffre. La moyenne des entreprises suisses se situe entre -10 et +10 et on estime que le NPS est “bon” à partir d’un score de +10. 

Utiliser les échelles de réponse

Les échelles de réponse (typiquement les échelles de satisfaction) influencent directement la manière dont les résultats sont interprétés. Dans tipee, vous pouvez librement paramétrer vos échelles : 

  • Échelles larges (1–10) : semblent précises, mais la différence entre “6” et “7” n’a pas la même signification pour tous.

  • Échelles courtes (1–5) : plus simples, mais laissent moins de nuances.

  • Échelles impaires : offrent une position neutre, augmentant les réponses “au milieu”.

  • Échelles paires : obligent à se positionner, mais peuvent frustrer si la personne ne veut pas trancher.

👉 Le choix de l’échelle n’est pas neutre et il influence directement les conclusions statistiques, et donc les décisions stratégiques.

💡 Le conseil de tipee

Choisissez un type d’échelle et gardez toujours la même (dans la mesure du possible et sauf pour le calcul du NPS qui se fait sur 10). Pour des questions RH qui peuvent être sensibles, une échelle impaire qui laisse une position neutre peut être plus confortable pour les participants·es.

Bien formuler les questions

a) Éviter les formulations orientées

  • “Dans quelle mesure êtes-vous satisfait de la bonne communication interne ?”
      Le mot “bonne” présuppose déjà un jugement positif.

  • “Comment évaluez-vous la communication interne ?”

b) Ne poser qu’une question à la fois

  • “Comment jugez-vous la direction et la communication interne ?” Impossible de savoir si la réponse concerne la direction, la communication, ou les deux.
  • “Comment évaluez-vous la communication interne ?”

c) Attention aux présupposés cachés

  • “Quels aspects de la nouvelle politique RH appréciez-vous le plus ?” Suppose que la politique est forcément appréciée.
  • “Comment percevez-vous la nouvelle politique RH ?”

d) Éviter les adjectifs chargés

  • “Êtes-vous d’accord avec les mesures ambitieuses de digitalisation ?”
      “Ambitieuses” est une valorisation implicite.
  • “Comment évaluez-vous les récentes mesures de digitalisation ?”

e) Clarifier les termes techniques ou vagues

  • “Êtes-vous satisfait de la stratégie agile de votre équipe ?”
      “Agile” peut signifier des choses différentes selon les profils.
  • “Comment évaluez-vous l’organisation du travail dans votre équipe ?”

L’importance de l’analyse et du retour

Un questionnaire bien conçu perd toute valeur si les résultats ne sont pas analysés et communiqués.

  • Des données mal exploitées renforcent l’idée d’une “formalisation inutile”.

  • Des résultats partagés et suivis d’actions concrètes renforcent la confiance et l’engagement.

👉 Dans les enquêtes menées en Suisse, un point commun ressort : les collaborateurs veulent voir un impact tangible à leurs réponses. Sinon, leur engagement chute lors des entretiens suivants.

Conclusion

Un modèle d’entretien efficace n’est ni trop long ni trop court, ni uniquement qualitatif ni uniquement quantitatif. Chaque choix (longueur, type de question, échelle de réponse, formulation) a un impact direct sur la qualité des données recueillies et donc sur les décisions RH qui en découleront.

En résumé : un questionnaire mal pensé fait perdre du temps à tout le monde et donne une illusion de pilotage. Un modèle équilibré, au contraire, devient un outil de dialogue fiable et un levier concret pour améliorer l’expérience collaborateur.

Références

  • Iglesias Rutishauser, Renaud, Tschan, Semmer (UNIGE) : La satisfaction au travail: une conséquence du choix des outils statistiques et des instruments de mesure en GRH (Université de Genève).

  • Unisanté (ESOPE) : refonte du questionnaire de satisfaction du CHUV ; enquêtes pour PROFA.

  • HR Campus (2025) : Satisfaction des collaborateur-trices Suisse 2025.

  • JobCloud + LINK : Étude sur la satisfaction et les besoins des employés suisses (2024).

  • WTW (2024) : Wellbeing Diagnostic en Suisse.

  • UNIGE / HRToday (2023) : Compétences managériales et engagement.
  • Jobcampaign (2025) : Découvrez le degré d’engagement de vos collaborateurs avec l’eNPS ! 

FAQ

Les droits de douane américains sur certains produits suisses ont été relevés de 39 % à partir du 7 août 2025.

Principalement l’horlogerie, la mécanique de précision, les machines et la pharmaceutique, qui représentent une part importante des exportations vers les États-Unis.

Ils augmentent directement le coût des exportations, ce qui réduit la compétitivité et oblige les entreprises à ajuster leurs prix ou leurs marges.

La réduction de l’horaire de travail (RHT) permet aux entreprises touchées par une baisse temporaire d’activité de réduire les heures travaillées, avec une compensation partielle prise en charge par l’assurance-chômage. En savoir plus sur le site du SECO.

Les volumes de commandes à l’export, l’évolution des frais de douane, la rentabilité par produit et les indicateurs RH comme l’absentéisme, la satisfaction et l’engagement des collaborateurs.

Il centralise les informations RH, facilite le suivi des RHT, rend les plannings plus flexibles, améliore la communication interne et offre une vision claire de la performance des équipes.

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